Bleach

Publié le par Zemeckis

















Titre original : Bleach

Auteur : Tite Kubo (dessinateur/scénariste)
Editeur japonais : Shueisha
Prépublié dans : Shukan Shonen Jump
Editeur français : Glénat, collection Manga poche

Premier volume :
- 2002 au Japon

- 2003 en France

Etat de la série :
- 28 volumes au Japon

- 20 volumes en France

Genre : Fantastique / Combat / Aventure

Restriction public : Un peu de violence
Public conseillé : 12+




















Synopsis



Ichigo Kurosaki est un lycéen de quinze ans dont la chevelure rousse lui apporte nombre d'ennuis. Pourtant, il possède un don qui lui provient de sa mère : il peut voir les fantômes et les esprits de ceux qui sont morts. Cependant, sa vie va basculer du jour au lendemain où il croise la route de Rukia Kuchiki qui s'avère être un Shinigami, un être spirituel chargé des affaires de l'Au-delà et raccompagnant les âmes perdues de notre monde dans celui des esprits, le Soul Society.

Seulement voilà, même un être humain pouvant voir les esprits n'est pas sensé avoir suffisamment de force spirituelle pour voir un Shinigami. Et la force spirituelle d'Ichigo dépasse à ce point la normale qu'il attire sans le vouloir un esprit maléfique, un fantôme que les Shinigamis appellent « Hollow » et qui se nourrit de l'énergie spirituelle de ses victimes. La raison de la venue de Rukia était d'éliminer ce dernier mais elle est alors mise en difficulté par le caractère impulsif du jeune homme.

Pour tenter de le sauver lui et sa famille, elle décide de lui prêter un peu de ses pouvoirs, le temps du combat. Mais par erreur, il reçoit tous les pouvoirs de la Shinigami, se débarrasse du Hollow et se retrouve ainsi avec la lourde mission d'éliminer les Hollows à la place de Rukia. Mais les ennuis ne font que commencer et quelque chose de plus sombre commence à se tramer...













Mon avis


En quelques mots, je dirais très subjectivement que « Bleach est une tuerie ! ». Energique, enragé, passionnant, Bleach est un véritable succès aussi bien au Japon qu'hors de ses frontières. Son auteur, Tite Kubo (qui en est à son deuxième essai, après un échec avec sa première série, Zombie Powder) a créé ici un titre puissant. D'ailleurs, le titre du manga, Bleach, fait référence au premier album du même nom du groupe Nirvana (groupe de grunge cultissime de Seattle, je pourrais en parler pendant des heures) et dont Tite Kubo est fan. Et Bleach réussit justement un tour de force. Bien que clairement shonen, il joue avec les codes classiques du genre pour en sortir une originalité assez rare et une énergie enflammée, tout comme la fameuse musique de Nirvana. Tentons de commenter le plus objectivement possible tout ceci.

Tout d'abord le scénario. L'histoire de Bleach aurait très bien pu se contenter d'être une énième histoire de fantômes sortis du folklore nippon. Il faut dire que le début de la série fait penser à Shaman King. Un jeune lycéen qui a le don de voir les fantômes va pouvoir communiquer avec eux et les accompagner dans l'Au-delà, tout en se battant contre les mauvais esprits, les âmes en proie à de sombres sentiments et s'étant abandonnées aux Ténèbres. Mais le titre présent se détache très vite de son grand frère spirituel. L'histoire commence simplement et se complexifie au fur et à mesure, rien n'est confus, il garde ce qu'il faut comme suspense pour maintenir le lecteur aux aguets, etc.

L'univers développé s'axe autour de deux mondes, le nôtre, matériel et contemporain, et le Soul Society, spirituel et empreint du Japon médiéval. L'histoire s'inspire beaucoup du folklore japonais (les Shinigamis - anges de la mort, les techniques de combat et les arts martiaux, etc.). Mais s'il ne se contentait que de ça, le manga n'aurait pas cette saveur si particulière. Bleach est résolument contemporain, en phase avec son époque. Le Japon est de nos jours un pays plein de contradictions. Les traditions asiatiques doivent sans cesse cohabiter avec l'urbanisation massive du territoire et la culture venue d'Occident. Ainsi, dans l'art (la musique, le design, l'architecture, etc.), la culture populaire et bien d'autres phénomènes, on retrouve une sorte de métissage entre cette culture asiatique et occidentale. Bleach n'échappe pas à la règle, il saute carrément à pieds joints dedans ! Ses personnages sont des jeunes japonais modernes, leur langage, leurs vêtements, les références à la culture populaire, etc. y contribuent. Et les références au monde du rock ne manquent pas non plus, les titres de chapitres se rapportent à une chanson ou un album, les illustrations de certains chapitres, les dialogues de certains personnages, etc. L'univers de Bleach a donc un délicieux goût d'originalité et de modernité.

Cependant, l'histoire finit tout de même par tomber dans le piège propre à pas mal de shonens, une tendance à trop se tourner vers la baston. Même si l'histoire est très prenante, certains combats s'éternisent un peu trop. Les dix premiers volumes sont très intéressants et variés, les suivants peuvent cependant finir par devenir vexants. Alors que l'intrigue commence à prendre une envergure sans précédent, les chapitres s'engluent parfois dans des bastons interminables qui, plutôt que d'accélérer le rythme, le freinent carrément. Mais tout ceci n'enlève rien au plaisir et à l'envie de savoir la suite.







Après, les personnages restent un gros point fort de cette série. Rares sont ceux qui ne servent à rien. Même les plus insignifiants ont leur rôle à jouer et c'est appréciable. Ça rajoute à la richesse de l'histoire. Avec le graphisme si particulier du mangaka, ils deviennent tous très charismatiques et le lecteur trouvera toujours son personnage fétiche dans la galerie proposée.

Pour ce qui est du dessin d'ailleurs, on peut nettement voir l'évolution au fil des volumes. Au début, les personnages ne sont pas toujours très bien dessinés mais ont déjà des traits très caractéristiques et attachants. Puis tout s'affine, le dessin devient précis et efficace. L'action est d'ailleurs d'une très grande lisibilité. Les planches sont dynamiques, les combats impressionnants, etc. Bien que les décors ne soient pas toujours très recherchés, les personnages restent très puissants et stylisés. Après, ça reste tout de même des goûts et des couleurs !



Conclusion

Bleach est une série pêchue, secoué autant qu'un bon morceau de hard rock et son univers aux accents métis est original et frais. Malgré des combats susceptibles de ne pas plaire à tout le lectorat, le manga est passionnant et il est pour moi difficile de décrocher une fois le train pris en route. Heureusement (ou malheureusement), il arrive bien un moment où le volume que l'on a entre les mains finit par s'arrêter !














Scenario

16/20

Graphisme
16/20


Note Globale
16/20




Crimson Raven


Publié dans Mangas de A à Z

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